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Études sur lHindouisme
Cód:
491_9781911417903
L’opposition de l’Orient et de l’Occident, ramenée à ses termes les plus simples, est au fond identique à celle que l’on se plaît souvent à établir entre la contemplation et l’action. Nous nous sommes déjà expliqué là-dessus en maintes occasions, et nous avons examiné les différents points de vue où l’on peut se placer pour envisager les rapports de ces deux termes : sont-ce vraiment là deux contraires, ou ne seraient-ce pas plutôt deux complémentaires, ou bien encore n’y aurait-il pas, en réalité, entre l’un et l’autre une relation, non de coordination, mais de subordination ? Nous ne ferons donc ici que résumer très rapidement ces considérations, indispensables à qui veut comprendre l’esprit de l’Orient en général et celui de l’Inde en particulier.Le point de vue qui consiste à opposer purement et simplement l’une à l’autre la contemplation et l’action est le plus extérieur et le plus superficiel de tous. L’opposition existe bien dans les apparences, mais elle ne peut être absolument irréductible ; d’ailleurs, on pourrait en dire autant pour tous les contraires, qui cessent d’être tels dès qu’on s’élève au-dessus d’un certain niveau, celui où leur opposition a toute sa réalité. Qui dit opposition ou contraste dit, par là même, désharmonie ou déséquilibre, c’est-à-dire quelque chose qui ne peut exister que sous un point de vue particulier et limité ; dans l’ensemble des choses, l’équilibre est fait de la somme de tous les déséquilibres, et tous les désordres partiels concourent bon gré mal gré
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