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Le Pape du Concile Vatican II
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“Je suis le chef” dit, dans son langage débonnaire et désacralisant, Jean XXIII au Professeur Jules Isaac, “je suis le chef, mais je dois aussi consulter les autres, faire étudier par les bureaux les problèmes soulevés. Ici nous ne sommes pas dans une monarchie absolue” . Cette boutade de Roncalli (une parmi tant d’autres) n’est sans doute pas très conforme aux traités d’ecclésiologie. Elle a cependant l’avantage de nous montrer sur le vif les difficultés réelles que Jean XXIII devait affronter et surmonter pour mettre en œuvre sa révolution. Le cas que lui soumettait le Professeur Isaac ce 13 juin 1960 était des plus scabreux : il s’agissait de renier l’Evangile pour donner raison aux juifs. Nous en reparlerons par la suite. Mais dès le début, dès les premiers jours qui suivirent le Conclave de 1958, Angelo Giuseppe Roncalli le savait : bien qu’il soit le “chef”, il devait tenir compte des “autres” : de la Curie romaine en général, de la Secrétairerie d’État, du Saint-Office... et ainsi de suite jusqu’au bas de l’échelle, jusqu’aux humbles masses catholiques imbues de contre-réforme et de tradition ; il devait les amener à changer, à “aggiornare” ; mais, pour ne pas faire naufrage, sa manœuvre hardie aurait à éviter les heurts. Voilà pourquoi dans le précédent numéro j’ai résumé ainsi la stratégie roncallienne : pour obtenir le consentement de la Curie et du Saint-Office, leur donner une illusoire liberté d’action ; pour obtenir le consentement des fidèles, créer le mythe du “bon Pape” ; pour obtenir le consentement de l’épiscopat, créer le mythe
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